Parler des médecines complémentaires et les proposer

Homéopathie, acupuncture, sophrologie, de nombreuses médecines complémentaires, appelées aussi « douces », « alternatives », « parallèles » existent pour aider la personne vivant avec un cancer à supporter LES EFFETS ET IMPACTS DE LA MALADIE ET DES TRAITEMENTS . Cependant, il est important d’en parler avec elle, pour une utilisation à bon escient et sans risque pour sa santé.

Les médecines complémentaires : oser en parler

Vivre avec un cancer est une expérience éprouvante qui affecte la personne et peut la rendre vulnérable, l’incitant à aller chercher « autre chose » notamment si la confiance dans le traitement initial s’amoindrit, si la douleur est mal maitrisée ou si les effets secondaires sont importants.
L’essentiel est de comprendre ses motivations pour aller vers ces médecines « douces ». Certains (es) vont y chercher un renforcement de leur système immunitaire, d’autres y voient un moyen de mieux supporter les effets secondaires, d’autres enfin une manière de participer activement à leur traitement, de devenir acteur de leur guérison.
L’écoute et le dialogue permettent de comprendre, d’entendre leurs demandes, de leur proposer des approches compatibles avec les traitements conventionnels du cancer mais aussi de les informer et de les sensibiliser sur d’éventuelles méthodes inadaptées, voire des traitements « miracles » qui peuvent être dangereux pour leur santé.
Une place à part est à réserver à l’homéopathie et l’acupuncture qui sont prescrites et mises en œuvre exclusivement par des médecins.

Connaître les principales médecines complémentaires

Oser dire à son médecin que l’on fait appel à des approches complémentaires, n’est pas si simple. Si vous voulez que la parole de votre patient se libère, pour en être informé, inscrivez la relation de soins dans un climat de confiance. Ces médecines dites « complémentaires » sont depuis plusieurs années proposées en oncologie et on connaît aujourd’hui leurs effets bénéfiques pour améliorer la qualité de vie.
Nous vous proposons un « focus » sur celles les plus utilisées en oncologie :
• L’homéopathie : elle peut soulager les nausées/vomissements, les bouffées de chaleur, les rougeurs et brûlures, le stress et l’anxiété, la fatigue et les perturbations du sommeil.
L’acupuncture : elle peut atténuer nausées/vomissements, douleurs articulaires, aphtes. Elle se montre aussi efficace face au syndrome mains-pieds en faisant disparaître picotements et brûlures des extrémités.
La sophrologie : par des exercices de respiration, permet d’évacuer les tensions, de diminuer la douleur que génèrent les traitements. Elle peut permettre de retrouver une certaine vitalité et une bonne estime de soi.
Les massages : ils agissent sur l’état émotionnel du patient en réduisant les tensions et l’anxiété et participent à lutter contre les problèmes d’insomnie en soulageant les douleurs physiques. Néanmoins, attention à leur utilisation en post chirurgie et sachez qu’ils sont à proscrire pendant le temps de la chimiothérapie ou de la radiothérapie.
Les coupeurs de feu : pour soulager les brûlures occasionnées par la chaleur ou les rayonnements, notamment de la radiothérapie. Autrefois taboue, cette collaboration est de plus en plus répandue et des « coupeurs de feu » interviennent désormais à distance ou sur place à la demande de nombreux services hospitaliers. Un jeune médecin, Nicolas Perret, a même consacré sa thèse il y a quelques années à « La place des coupeurs de feu dans la prise en charge ambulatoire et hospitalière des brûlures en Haute-Savoie » (cliquez ici pour la télécharger).

A qui adresser mon patient ?

Il arrive que des personnes ou des associations, indignes de confiance, profitent de la vulnérabilité et du désarroi pour proposer des méthodes présentées comme plus efficaces que les traitements « classiques ».
En tant que professionnel de santé, vous souhaitez adresser votre patient à des thérapeutes de « qualité ». Pour identifier ces spécialistes, vous pouvez vous rapprocher du réseau Onco-Occitanie, en cliquant ici.