Informer pour rompre l’inquiétude

Le cancer est difficile à vivre pour les proches qui redoutent l’issue de la maladie, les effets des traitements et voient leur vie changer aussi. Pourtant la personne qui a un cancer a besoin de la compréhension et du soutien de ses proches pour faire face.
Pour éviter que celui qui vit avec un cancer n’ait aussi à supporter le poids de l’inquiétude des autres, les soignants ne doivent pas négliger l’information des proches.

A la maison

Le cancer inquiète. Pas facile de savoir comment faire et de voir une personne que l’on aime affectée par la maladie et les traitements. L’impuissance parfois, et la peur de ce qui va arriver taraudent souvent les proches d’une personne qui doit se battre contre un cancer. Le soutien psychologique de l’entourage peut être d’une grande aide pour tout le monde.
Les professionnels de santé ont un rôle à jouer dans l’information mais aussi le soutien de l’entourage.

« Je pense que c’est plus difficile pour ceux qui nous entoure et nous accompagnent. Pour mes proches c’était dur car il me voyait mal et dépérir et il faisait en sorte de rester positif. Ma famille, mon conjoint étaient à mes côtés, tout le monde était présent et ils ont cherché les mots pour m’encourager.
50 % de la guérison c’est l’entourage. Aujourd’hui, je peux dire qu’avec mon conjoint cette maladie nous a rendu plus fort. »

Tatiana, 43 ans, en rémission d’un cancer de cavum depuis 3 ans.

« Les réactions sont différentes d’une personne à une autre. Une de mes filles par exemple a pris un peu de temps pour réaliser car je pense que c’est difficile pour elle. Une autre garde un peu de distance mais elle marque son affection d’une autre manière. J’ai eu un peu de mal à l’accepter mais on a trouvé une autre façon de garder le lien. »

Anne-Marie, en récidive depuis 1 an.

« Ce qui a été le plus difficile c’était de l’annoncer à mes proches (parents, enfants). Mes parents se sont effondrés et c’est dur de prendre la détresse des autres quand soi-même on est fragilisé. »

Claire, en rémission d’un lymphome depuis 6 ans.

Le soutien efficace

Il y a l’entourage qui peut être culpabilisant, ceux qui surveillent et qui donnent des conseils, ceux qui veulent trop en faire pour aider. Certaines personnes ont des réactions maladroites qui souvent ne sont pas un soutien très efficace. Et puis, il y a ceux qui trouvent la bonne distance, qui savent accompagner sans étouffer et assister dans les moments difficiles. Ceux qui sont bienveillants et encouragent sans juger dans les moments délicats, qui comprennent et qui choisissent d’être là.

Les soignants face à l’entourage

Le rôle prépondérant de l’entourage doit être pris en compte dans l’accompagnement du patient avec un cancer et notamment dans le cadre de l’éducation thérapeutique.
Lorsque la famille, parents, conjoint ou toute personne proche, acceptent d’accompagner dans sa démarche la personne qui veut vaincre sa maladie, les résultats de la prise en charge sont toujours meilleurs…